Cœur dur couvert de lasure,

Corps mûr usé des assauts.

Yeux purs perdus dans l’azur,

La chevelure noire corbeau.

Frères sûrs dans l’instant guerrier,

Âmes pures prêtes à tout donner,

Quelle est donc ta vérité ?

N’est-elle pas à tes côtés ?

Père fort et intelligent,

Tu as aussi un être ardent.

Aux couleurs incandescentes,

Loin des armes ballotantes.

Loin des croyances grises et noires,

Loin des tirs phosphorescents du soir,

Loin des jugements désemparés,

Loin des mourants aux jeunes années.

Père sûr et sûr de soi,

Tu m’as montré cette autre voie,

Celle qui est si proche de toi,

Celle où le vent te mènera.

Et dans ta larme bleue dorée,

Si tu décides de l’accepter,

Tu verras que finalement,

Nous n’étions pas si différents.

Alors, être délivré,

Tu deviendras l’instant rêvé,

Vers l’horizon infini,

Gardant le cap, ébloui.