LES LUCIOLES
Septembre 2024
Un bruit
De vague.
L’esprit
Divague.
Un cri
S’enfuit
Et puis,
Me nargue.
Dans mon cœur
Naît une onde.
Aux couleurs
Vagabondes.
Et la peur
Est l’erreur,
La sueur
De ce monde.
Pour un moment
Elle s’est tue.
Le firmament
L’a mise nue.
Et je ressens
En cet instant,
Tout l’important
De ma venue.
Dans l’herbe du soir
Naît la luciole.
Elle teint le noir
Et puis s’envole.
Mais tout mon espoir
La poursuivra tard,
Pour apercevoir
Son large symbole.
Et alors j’entrevis
Dans la voûte céleste,
Ses milliards d’amis
Portant la même veste.
Toutes ornées d’épis,
De ce blé infini,
Qui luit toutes les nuits,
Réchauffant tout le reste.
Mon cœur coloré,
Voiles d’émeraudes,
Semble enfin jouer
Le son des odes.
Alors délivré
Il vient à voguer
Vers l’immensité,
Loin des méthodes.
Les ailes d’or
Se sont calmées.
L’âme qui dort
S’est réveillée.
Et dans mon corps,
Loin de l’essor,
L’insecte est mort
Cette journée.
Les yeux clos
Se teintent.
C’est la peau
Sans crainte.
Du repos,
Du héros,
À nouveau
Qui suinte.
Le jour
Se lève.
L’Amour
S’enlève.
Je cours
Trop lourd,
Trop sourd,
Un rêve ?