ABSORPTION
Août 2024
La ville se teint en rose,
Et les nuages en sont témoins.
Comment libérer ma prose,
En ces journées d’arlequin ?
J’ai imbibé mon papier de peintures crues,
Et j’ai peint les formes de mon passé.
Alors comment faire pour être nu ?
Oublier le geste trop ancré ?
Dans ces moments je sens mon espoir fuir,
Je le regarde et entend son rire connu.
Quand ni l’arbre, ni l’oiseau n’osent sourire,
Et qu’on est face aux regards maintenus.
Mais quand je reverrai l’arbre et l’oiseau voltige,
Je me rappellerai des avis aux allures désespérantes.
Et alors je pourrai m’enivrer des antiques vestiges,
Sublimant par le geste l’infinie descente.
Et enfin, dans les couleurs incalculées et vermeilles,
Mon cœur et le cœur de mes proches s’emballeront.
Pour former ce qui compose l’âme éternelle,
Le tressaillement incompris éveillant bataillons !
Alors je pleurerai dans la nuit sans nom aux couleurs de ma toile,
Touchant du bout des doigts l’étrangeté du cosmos,
Et rirai humblement comme rient les étoiles,
Résonnant jusqu’à l’arbre contre lequel je m’adosse !